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Rejet du père, complicité de la maman, dureté de l’époque : le film de Laurent Micheli raconte l’histoire d’une jeune trans, Lola (ex Lionel), virée de chez elle par son père (Benoît Magimel) à l’âge de seize ans, épaulée par Samir dans un foyer de jeunes. Une Lola (personnage jouée par la jeune trans Mya Bollaers) qui doit faire face à la mort de sa mère à quelques semaines de son opération chirurgicale pour achever sa transition. Lola perd alors sa seule alliée et se retrouve face à un père incapable d’admettre l’évolution de son fils. Dotée d’un caractère trempé, Lola rudoie ce représentant archétypal de la norme hétérosexuelle et binaire qui lui reproche la maladie de sa femme (!), mais parvient malgré tout à l’ébranler. Le choc de ces deux titans produit parfois des tempêtes, chacun opposant à l’autre son monde de représentations, ses peurs, ses espérances et sa vérité.
Très émouvant, ce film belge dépeint par petites touches l’hostilité ambiante envers cette jeune trans : la condescendance d’une secrétaire hospitalière pour qui Lola peut se passer de ses hormones pendant quelques jours, le pharmacien qui refuse de lui fournir les hormones en question, le policier flamand homo et transphobe à qui Lola tient tête, sans oublier l’enfance et l’adolescence de Lionel, victime du harcèlement de ses propres cousins…
Un film beau et poignant à ne pas manquer !

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