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Très chouette interview d'Isabelle Serve à lire sur actu.fr

Elle voulait monter une marche des fiertés à Dieppe. Isabelle Serve et des militants ont finalement monté God save the queer, la première association LGBT dieppoise.

Installée à Dieppe (Seine-Maritime) depuis deux ans et demi, Isabelle Serve vient de créer l’association God save the queer, la première association LGBT* dieppoise. Correctrice dans l’édition et auteure, elle est entourée de militants décidés à faire de Dieppe une ville plus inclusive, grâce à la création d’un réseau de soutien et à des événements. Entretien.

Actu : Comment est venue l'idée de monter God save the queer ?

Isabelle Serve : C'est parti du constat qu'à Dieppe, il n'y avait aucune visibilité pour la communauté LGBT. Au départ, on pensait monter une Pride [marche des fiertés, NDLR], quelque chose de festif, pour envoyer le message que Dieppe est aussi une ville inclusive. Puis on en a discuté avec Nicolas Bellenchombre du cabaret de la Sirène à barbe, qui avait aussi envie que ça bouge - l'ouverture d'un cabaret où il y a des spectacles de drag-queens, c'est un signal génial ! Et d'une Pride, je suis donc passée à une association, avec plein de projets autour.

En quoi une telle association répond à un besoin ?

I.S. : J'ai cofondé l'association Nous Toutes Dieppe et j'ai donc participé à la marche du 8 mars [pour la journée internationale des droits des femmes, NDLR] à Dieppe. J'y ai notamment rencontré un jeune homme trans de 16 ans qui a été viré de chez lui et vit chez sa grand-mère. Ce genre d'histoire en France, ça arrive tous les jours. On entend encore des discours selon lesquels ça se guérit, avec des enfants qu'on emmène chez le psychiatre, voire des thérapies de conversion très violentes. Être gay, ou encore plus être trans à Dieppe quand on a 16 ou 17 ans, ça doit être très compliqué. Il n'y a pas d'espace dédié, pas de visibilité, il manquait une structure. Quand on a ouvert notre page sur Facebook et Instagram, des gens nous ont contactés pour nous dire que ça faisait des années qu'ils attendaient ça.

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