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Laura et son frère Elliot vivent à New-York où ils gèrent l’affaire familiale. Laura, qui a besoin de tout contrôler, traverse une période difficile à la suite de la séparation d’avec son mari. Elliot lui, enchaîne les compagnons sans vraiment trouver à vivre une relation sereine. Immature, il peine à prendre des responsabilités. À la suite d’un appel téléphonique, iels se précipitent dans la propriété familiale rejoindre leur mère, Lily.
À leur arrivée, iels découvrent qu’elle est en train de perdre la bataille contre le cancer et qu’elle vit ses derniers jours, entourée d’un inconnu, Ted,  faisant office de jardinier, cuisinier et ami.  C’est lui qui est à l’origine de l’appel téléphonique. Il est en fait écrivain, venu nourrir son nouveau roman du drame qui se joue devant lui. Très vite une attirance naît entre Elliot et Ted. 
Dans la grande propriété aux serres fleuries, les rancœurs du passé font surface, Lily tentant de renouer des liens avec ses deux enfants avant de mourir. Pour celle qui fut une mère distante, bien plus préoccupée par ses orchidées que du bien-être de ses enfants, il s’agit peut-être non pas d’implorer le pardon, mais de faire la paix. 
Quelques jours d’une page de vie que ces 3 personnages vont écrire pour grandir un peu, sous le regard de Ted.

Présenté dans une sélection de film Queer, ce film n’y a pourtant que peu sa place. Non que ce drame familial soit sans intérêt, nous en avons aimé la lenteur, la lumière, les dialogues ciselés, même si le scénario reste très caractéristique des psychodrames américains, avec cependant un épilogue pas aussi attendu que ce genre cinématographique le laisserait supposer. 
Les rapports familiaux, la complexité de ces relations sont assez justement filmés. Au fil de l’histoire, les différents personnages se dévoilent, laissent entrevoir leurs failles et chacun va remettre en cause ses choix de vie.
Le thème de la fin de vie est abordé en évitant l’écueil du pathos. La difficile question du pardon est aussi très justement évoquée.
Un psychodrame familial, qui laissera certains d’entre vous insensibles , d’autres seront touché.e.s par l’atmosphère intimiste du film (et la romance entre Elliot et Ted)
Mais de queer, ce film n’en a que peu les caractéristiques. 
Et c’est chouette aussi qu’une relation gay ne soit pas « LA » problématique, mais s’inscrive naturellement dans l’histoire …
Un ressenti en demi-teinte donc…  

( À noter…nous avons préféré le titre original du film « Naked as we came)

S..
 

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