"Parents Vigilants" nous cible une fois de plus
À l'approche d'une intervention par notre association dans un collège du département, nous sommes une fois de plus nommément ciblé.es par le "Collectif Parents Vigilants" de l'Aisne. Il s'agit cette fois d'un courrier adressé au Recteur d'Académie. Rien de moins !
Cette officine du parti de Zemmour nous reproche pêle-mêle de "promouvoir la transidentité" et "l'idéologique du genre", et également de "critiquer la société hétéronormée". Parents Vigilants nous décrit comme ayant surtout "des centres d'intérêt et d'action qui tournent autour de la sexualité, plus particulièrement de la sexualité homosexuelle". Bigre !
On apprend dans ce courrier que les "outrances" de notre association ne représenteraient aucunement "les homosexuels dans leur ensemble", car nous aurions une "vision du monde et de l'homme hypersexualisée, offensive et provocatrice".
Bref, nous sommes des dépravé.es ! Et grâce à la surpuissance de notre charisme, nous risquons de dépraver la jeunesse, dans les établissements scolaires notamment.
On hésite entre rire et désespoir à la lecture de ce charabia copié-collé d'un collectif à l'autre, les accusations ne s'appuyant sur aucun fait, aucun témoignage, aucune citation ou document précis.
Le collectif n'a pas peur d'écrire que "Fier.es et queers (sic !) aborde presque exclusivement des thématiques d'ordre sexuel".
C'est à se plier de rire !
Nous avons il y a quelques mois fourni au Lycée Henri-Martin de Saint-Quentin une exposition "Ville et Homosexualité" fort sérieuse et sommes intervenu.es plus récemment au Lycée Claudel de Laon autour de trois thématiques : "Féminisme et dessin de presse" ; "Féminisme et littérature d'idées" et enfin "In/égalité filles-garçons".
Vue la teneur du courrier de Parents-Vigilants et le grand écart entre ce qui est décrit et ce que nous sommes, on se demande si les membres de ce groupuscule ne seraient pas ielles-mêmes un peu obsédé.es... par la sexualité !
Fort heureusement, à côté des réactionnaires de Parents Vigilants, des catholiques comme ceux du Diocèse de Laon par exemple, se montrent un peu plus ouvert.es sur certaines des questions qui nous tiennent à cœur, comme les lgbt+ phobies au sein des familles : un séminaire de deux jours a été en effet organisé en novembre-décembre dernier sous l'intitulé "Accueillir l’homosexualité en famille, en Église Parlons-en…".
Bienveillance et tolérance étaient de mise.
Nous ne « promouvons » pas la transidentité, nous l’expliquons pour lutter contre la haine qui peut s’exprimer (et que porte Parents Vigilants) à l’encontre des personnes transgenres ; nous ne « promouvons pas l’idéologie du genre », nous interrogeons les stéréotypes de genre et leurs effets délétères sur la jeunesse comme le sexisme, ou encore le masculinisme, qui produisent violences et discriminations ; et oui, nous critiquons la société hétéronormée dans ce qu’elle hiérarchise les hommes et les femmes au détriment de ces dernières, dans ce qu’elle nie les identités de genre qui sortent de la norme, dans ce qu’elle hiérarchise les orientations sexuelles au détriment des « minorités », entraînant d’odieuses discriminations. En cela, nos « critiques » ne dépassent pas le cadre des innombrables lois qui sanctionnent les discriminations, les agressions, les discours de haine et les inégalités femmes-hommes (notamment).
Parents Vigilants promeut la haine, nous défendons la bienveillance, l’égalité, la diversité et l’inclusivité.
Fier.es et qeer