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Un été en Argentine.
Martin, sans domicile fixe, vit de petits boulots chez des particuliers. Il trouve un emploi chez Eugenio, un écrivain,  qui garde le temps d’un été la maison de son oncle.
Très vite ils découvrent qu’ils ont été amis d’enfance, partageant parfois les pires bêtises avec leur groupe d’ami. Martin finit par s’installer dans une remise chez Eugenio après lui avoir avoué qu’il dormait sur un terrain en friches.
Ils passent de nombreux moments ensemble, souvent en silence, dans la contemplation du monde.
Eugenio cache à Martin son homosexualité. Martin semble troublé par son ami, ce que remarque le frère d’Eugenio en visite. Découvrant des esquisses de nus masculins dans le grenier, il tente par exemple, de provoquer ce dernier et certainement d’éprouver son propre désir en se dévoilant nu, prenant le prétexte de faire une machine.
Entre ces deux-là, petit à petit, le désir nait prenant la forme d’un jeu de regards, de mains, d’attentions…Un désir amoureux, sensuel plus que sexuel, un peu gauche aussi. C’est pas à pas et en silence que les deux hommes finiront par se rapprocher.

Résumer le film tient en ces quelques lignes. D’aucun.e.s pourraient dire que le scénario est bien maigre, l’action inexistante, les dialogues parcimonieux. Ils trouveront certainement le film ennuyeux et fade. Et d’autres, comme moi, seront emporté.e.s par la parenthèse créée par ces deux hommes qui se conjuguent dans un temps hors du temps, et utilisent une grammaire subtile au-delà des mots.   Une langue silencieuse écrite à la douceur des regards, dans l’assourdissant silence de leurs échanges et le trouble des peaux qui se frôlent.
Le regard est intime et profondément humain.  La caméra filme les émotions bien plus qu’une histoire…et c’est là tout le charme de ce film. Marco Berger, le réalisateur, explore le sentiment amoureux masculin avec tendresse et retenue.
Pourquoi ce titre énigmatique ? Nous vous laissons le découvrir, ce serait teaser la fin du film.

S..

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